Par Amina Nsenga, porte-voix des familles monoparentales
La monoparentalité est une réalité sociale majeure, présente sur tous les continents. Elle concerne des millions de femmes et d’hommes qui assument seuls la responsabilité d’élever un ou plusieurs enfants. Cette réalité n’est ni marginale, ni temporaire. Elle s’inscrit de manière durable dans le paysage familial mondial et mérite à ce titre une pleine reconnaissance institutionnelle.
Ce plaidoyer ne relève pas de la plainte, mais de l’exigence de justice et d’équité. Il s’agit de faire entendre la voix de familles qui, trop souvent, demeurent invisibles dans les politiques publiques. Il s’agit aussi de reconnaître la diversité des parcours menant à la monoparentalité : choix individuel, séparation, abandon, maladie grave, deuil, situations de guerre, déplacement forcé, ou migration subie.
Les familles monoparentales ne demandent ni pitié ni privilège. Elles demandent l’équité. C’est-à-dire l’accès aux mêmes droits, aux mêmes protections, aux mêmes chances que toutes les autres structures familiales, en tenant compte de leurs spécificités et de leurs besoins réels.
Aujourd’hui, il est impératif de passer d’une tolérance silencieuse à une reconnaissance active. Cette reconnaissance doit se traduire par des politiques concrètes et durables, à la hauteur des défis quotidiens auxquels sont confrontés les parents solos.Nous formulons une demande claire :
La reconnaissance institutionnelle mondiale de la monoparentalité.
Accompagnée d’une réponse globale, structurée et équitable.
Pour cela, nous appelons à :
Il ne peut y avoir de société juste sans équité. Et il ne peut y avoir d’équité sans une reconnaissance pleine et entière de toutes les formes de parentalité.
Reconnaître et soutenir les familles monoparentales, ce n’est pas créer une exception. C’est réparer une inégalité, valoriser une responsabilité, et bâtir un modèle de société plus inclusif, plus solidaire et plus humain.