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26 Apr
26Apr

Dans l’intimité de l’espace Ochola Gallery, en présence de la Marraine Europe de la JMPS (Journée Mondiale du Parent Solo) Madame Latifa Ait-Baala, une poignée de femmes venues de divers horizons ont redonné sens aux mots “résilience” et “puissance collective”. Un rendez-vous rare, où la vulnérabilité devient force, et la solitude, un chemin vers soi.

C’est dans un écrin discret, empreint d’histoire et de symboles, que s’est tenue une soirée pas comme les autres. Loin du bruit, au cœur d’Ochola Gallery – lieu emblématique qui avait accueilli en 2018 l’inauguration de Mamans Soloeotop ASBL – des femmes issues d’Italie, d’Algérie, du Cameroun, du Maroc et du Togo ont pris la parole. Elles ont raconté leurs parcours, leurs chutes, leurs relèvements, leurs victoires.

Portée par le concept de l'esprit Reine d’Afrique, cette rencontre s’est articulée autour de trois mots clés : ActionRéactionSolution. Ces mères, devenues seules garantes du bien-être de leurs enfants, ont partagé avec émotion leurs success stories. Des récits traversés par des thématiques fortes : accès au logement, violences systémiques, migration, reconstruction, et surtout, propriété. L’une d’elles l’a dit simplement, mais puissamment :

J’ai eu le courage d’acheter pour ne plus vivre dans la peur d’être mise à la porte ou de subir des conditions de vie indignes.”

Ces voix se sont élevées avec la bienveillance de la Mamy Internationale du réseau et de Madame Didi, modèle de résilience et de continuité.

Amina Nsenga, figure centrale de Mamans Soloeotop, a elle aussi livré un message fort : apprendre à devenir sa meilleure amie, à faire de la solitude une zone de confort, et à ne jamais oublier qu’on peut célébrer même les petites réussites, tout en travaillant à transformer ce qui doit l’être.

Un rappel essentiel dans une société où, encore trop souvent, la femme seule avec enfants est jugée, mise à l’écart, invisibilisée

En Afrique, certaines traditions ont façonné une réalité peu dite : la monoparentalité peut naître au sein même du mariage. Dans les villages, la royauté reconnaît ces femmes déchues du confort conjugal, non comme des laissées-pour-compte, mais comme des Reines debout. Elles accompagnent seules leur lignée, gardent le foyer, et avancent avec une dignité que rien ne détrône.

Focus Intervenante : Latifa Ait-Baala, voix de la réconciliation intérieure

La sororité, vecteur de paix, est aussi une machine redoutable : elle stoppe net les silences, brise les chaînes de l’isolement et répond au dénigrement systémique fait aux femmes. Face à une société qui tente de les fragiliser, les diviser ou les faire taire, la sororité les rassemble, les élève et les rend inarrêtables.

À l’heure où la femme est parfois sa propre ennemie, minée par les injonctions sociales, les rivalités imposées et les blessures invisibles, Latifa Aït-Baala apportera aux participantes un message essentiel. Elle rappellera qu’avant de s’unir aux autres, il faut se choisir soi. 

Elle incarne cette sororité consciente, capable de transformer la douleur en puissance et l’isolement en lien. Son intervention sera un appel vibrant à la réconciliation intérieure, au soutien entre femmes, et à la création de cercles de confiance solides et guérisseurs.

À l'agenda!

La prochaine rencontre aura lieu en juillet, dans un lieu encore tenu secret. En attendant, un autre rendez-vous est donné le 1er mai à l’Espace Ochola, pour une nouvelle célébration de la culture, ArtPéro avec comme invitée d'honneur Madame Fatoumata Fathy Sidibé.



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